Voici enfin l’interview d’Angell Summers ! Cet été, je me suis lancée dans un pari un peu fou, faire une série d’interviews sur des acteurs du porno français. J’ai reçu beaucoup de réponses positives et malheureusement très peu d’interviews mais quelles interviews !

Nous avons commencé avec une figure montante, Lexie Candy, nous avons continué avec une autre figure montante; Anna Siline. Ensuite, la merveilleuse Nikita Bellucci m’a accordée une seconde interview plus actuelle que celle faite il y a un an, puis, Jessie Volt s’est jointe au projet.

Ensuite, le très célèbre John B. Root m’a accordé 30 minutes au téléphone pour parler du milieu et de son livre, le pornographe et le gourou. Aujourd’hui, je clôture cette série avec ce que j’appelle, « la cerise sur le gâteau », elle m’a confirmé sa participation dans les 30 minutes après l’envoi du mail, elle m’a accordé plus d’une heure au téléphone pour vous proposer une interview de grande qualité, cette « cerise sur le gâteau  » est la très charmante Angell Summers !

Lilou

Lilou : Bonjour et merci d’avoir accepté cette interview. Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Angell Summers

Angell Summers: Je m’appelle Angell Summers, c’est un nom de scène, on va dire. J’ai été dans le milieu du porno pendant un peu plus de 5 ans, j’ai arrêté il y a maintenant 2 ans. J’ai 28 ans et j’habite à Paris. Je suis connue aujourd’hui en tant que Coach en sexualité et blogueuse journaliste. C’est toujours intéressant quand on a travaillé avec son corps de pouvoir travailler avec son cerveau.

Le choix du pseudo

Lilou

Lilou: D’ailleurs, peux-tu nous en dire plus sur ton choix de pseudo ?

Angell Summers

Angell Summers: J’ai commencé par des photos sexy et j’utilisais le nom Angell, puis j’ai commencé à faire des salons érotiques. Un jour, une copine de salon m’a conseillé d’avoir un deuxième nom, en m’expliquant que les noms de scène se retiennent mieux avec un « nom de famille ». En rentrant du salon j’ai cherché et je me suis dit que « Summers » ça sonnait bien. Pour tout te dire, c’est venu de Buffy contre les vampires. Et maintenant, je confirme, c’est toujours mieux avec deux noms !

Un rêve de petite fille ?

Lilou

Lilou: Qu’est-ce que tu voulais faire quand tu étais petite ?

Angell Summers

Angell Summers: Au début, je voulais faire avocate et vétérinaire. J’ai évité de faire comme tout le monde, je n’ai jamais voulu être coiffeuse (rires) au final, j’ai fait des études de vente. J’ai beaucoup aimé travailler dans la vente, au début il y avait beaucoup de contact clientèle mais ensuite j’ai fait beaucoup plus de mise en rayon ce qui ne me plaisait beaucoup moins. Au même moment, les photos de charme sont arrivées et j’ai quitté le métier de la vente pour me concentrer sur les salons et autres.

Ses débuts dans le porno

Lilou

Lilou : Comment se sont passés tes premiers pas dans le porno et pourquoi avoir choisi cette voie ?

Angell Summers

Angell Summers: Tout est partie d’une idée de cadeau que je voulais faire à mon ex, un calendrier un peu sexy. Je voulais lui offrir un cadeau original avec une photo de mère Noël en décembre par exemple, un peu bateau mais c’est un cadeau original !! Ça m’a beaucoup plu de faire ce genre de photo, en fait je me suis beaucoup appréciée comme ça, je me trouvais vraiment pas mal sur les clichés.

J’ai commencé à écrire un premier blog amateur, il n’y avait pas de hard, que des photos sexy, érotiques. Puis un photographe m’a contacté, c’était un mec très sérieux qui m’a payé ma première prestation, et pas quelqu’un qui a essayé d’abuser de moi. Ça c’est très bien passé et ce premier contact m’a conforté dans mes envies.

Puis, j’ai fait la rencontre d’une fille qui faisait des salons érotiques, elle m’a proposé de venir la voir et finalement j’ai fini avec elle sur son stand à faire des photos topless avec des mecs, puis monter sur le bar-champagne pour faire un show. Et au fur et à mesure, j’ai rencontrer les gens du milieu qui m’ont proposé des projets. J’ai beaucoup réfléchi, attendu pour me décider. J’ai d’abord assisté à une scène de chez Dorcel, c’était très sympa, la fille était mise en avant et l’acteur était très sympa, ça donne une belle image, je ne suis pas tombée dans le glauque.

J’ai mis du temps à me décider et mon premier film à été pour Canal + pour « Blanche, Alice, Sandy et les autres ». C’était très sympa, j’étais sur un gros film, les conditions étaient idéales : make-up, photographe, il y avait toute une équipe sur le tournage. C’était très sérieux, très encadré, tout le monde était très professionnel et on est loin de l’image « glauque » du porno qu’on se fait. J’ai été payé correctement, les tests ont été demandé, c’était vraiment d’excellentes conditions de travail.

Ton premier film

Lilou

Lilou: Quel genre de scène a tu fait dans ton premier film ?

Angell Summers

Angell Summers: C’était assez basique, une scène hétéro avec de l’anal. Petite anecdote, le premier jour, l’acteur ne bandait pas, c’était assez drôle et déstabilisant….je me suis dit « merde, pour ma première scène, je ne suis pas douée… ». En fait non, il y a des fois où les acteurs ont des pannes, ce n’est pas grave et le réalisateur m’a bien expliqué que ce n’était pas de ma faute… Il m’a d’ailleurs complimenté sur mon travail, en me disant que j’avais très bien compris ce qu’il voulait et que c’était très bien. On a recommencé la scène anale deux jours plus tard et le monsieur bandait très bien… (Note de Lilou : je suis donc allé voir ce film dans lequel Angell Summers est Blonde, et avec une poitrine magnifique !)

Sodomie et tournage

Lilou

Lilou: Pratiques tu la sodomie en tournage ? Si oui, quelles sont tes contraintes de préparation ?

Angell Summers

Angell Summers: Oui, je pratique, au début, ce n’est pas évident, il faut apprendre à connaître son corps. J’ai demandé à une actrice « ancienne » des conseils pour me préparer avant une scène anale. Elle m’a déconseillé des laxatifs et m’a parlé de lavements à l’eau tièdes, c’est ce que je fais mais j’insiste il faut connaître son corps.

À mes débuts, je ne mangeais pas le matin et puis après, j’ai compris que je pouvais. Il faut éviter de le faire trop souvent, en retard, à l’avance mais chacune fait comme elle veut ! Une fois une nouvelle m’a demandé conseil, je lui explique alors comment je fais mais elle a eu un « accident » sur le tournage et vexée a dit « c’est de la faute d’Angell Summers », en fait chaque corps et différent et il faut vraiment se connaître.

Il faut aussi démystifier les accidents, ça fait partie du jeu. Une fois qu’on a l’habitude, ça va mieux. Pour un film, c’est plus gênant que dans le privé, il y a des gens que tu ne connais pas…

Interview de Angell Summers
Interview de Angell Summers
Lilou

Lilou: Pour la dilatation je suppose que ce n’est pas comme dans les films ou la fille est à quatre pâtes, un mec bandant comme un âne lui verse un tube de lube dans le cul et la prend franchement.

Angell Summers

Angell Summers: Haha non !! Déjà avant de passer à l’anal, on coupe, le réalisateur me demande si je suis prête. Si jamais il n’y a pas de coupures, on se prépare à l’avance. Encore une fois, chacune fait comme elle veut, soit avec l’acteur, soit seule avec du lubrifiant. Mais c’est rarement « allez hop, c’est l’anal, on y va !! ». En fait c’est comme les films tout public, c’est les effets spéciaux qui sont coupés. J’avais tendance à me préparer seule, je savais comment faire et ça permettait de rechecker. Quand l’acteur était très, très membré, je lui demandait d’essayer avant la scène pour éviter les grosses surprises et tester « pour voir » mais sinon, c’est plutôt toute seule.

Souvenir de tournage

Lilou

Lilou: Quel est ton meilleur souvenir de tournage ?

Angell Summers

Angell Summers: C’est dur, Il y en a plein des souvenirs! Je dirai le hot d’or, c’est vraiment un très très bon souvenir. C’est bête à dire mais j’ai beaucoup bosser, on a beau croire mais le porno ce n’est pas si simple. Je faisais attention, j’étais sérieuse, j’ai fait beaucoup de tournages, j’étais toujours à l’heure et j’avais toujours mes tests. J’ai fait beaucoup d’efforts et le Hot d’Or le confirmait. Ça a beau être du porno mais on me félicite pour mon travail et c’est très émouvant, recevoir ce prix m’a beaucoup touché.

Lilou

Lilou: Et le pire… ?

Angell Summers

Angell Summers: J’en ai eu peu, je choisissais avec qui je voulais bosser. Cette façon de faire à des avantages et des désavantages. C’est bien dans le sens où j’ai vraiment eu peu de mauvaises surprises. Je pense à une, c’était en Allemagne, heureusement que je suis partie avec une autre actrice car on s’est demandé où on été tombées !! On ne savait pas si le mec était le réal ou l’acteur, en fait on n’espérait que ce ne soit pas l’acteur, c’était un petit gros, il y avait un matelas au milieu posé par terre, le truc un peu glauque. On s’est motivée et on a fait nos scènes !

La gestion de ta carrière

Lilou

Lilou : Au quotidien, comment tu gères ta vie de star du porno ? As-tu déjà eu des « soucis » avec des fans trop envahissants ?

Angell Summers

Angell Summers: Étrangement, ça c’est toujours très bien passé dans la rue. Quand les gens me reconnaissaient, je le savais en lisant leur mail via Twitter ou Facebook. Généralement, les gens n’osaient pas m’aborder, soit ils n’osaient pas tout court soit ils avaient peur de se planter et j’imagine qu’être confondu avec une actrice X ne plaît pas à toutes les filles, donc dans le doute, ils s’abstenaient !

Mais quand les gens me reconnaissaient et venaient me voir, il n’y avait aucun problème! Une fois, quelqu’un m’a dit « tu m’impressionnes, tu fais un peu peur », ça m’a beaucoup surprise car je suis quelqu’un de très gentil mais en fait c’était par rapport à ma façon de m’exprimer sur le net. Sur mon blog, je ne mettais jamais des trucs du genre « je me suis faite défoncée », ma communication était plutôt axée sur les tournages, les voyages, le boulot.

J’aimais beaucoup expliquer comment se passer un tournage mais je n’abordais jamais le côté sexe-hard et je pense que ça a beaucoup jouer vis-à-vis de mes lecteurs. C’est un choix de communication, je ne voulais pas trop montrer le côté « hardcore » à fond, bien sûr j’aime le sexe sinon je n’aurais jamais fait ce métier mais je voulais aussi parler de l’envers du décor, où j’étais, avec qui je tournais…

Je sais que sur les réseaux sociaux certaines entretiennent des relations d’amitiés avec des fans, même si je parlais plus avec quelques-uns (et j’adorais ça), j’ai toujours posé des barrières et cela m’a évité des déconvenues, je suppose.

Lilou

Lilou : Côté vie privée, est-ce que ta profession est un frein à ton épanouissement ?

Angell Summers

Angell Summers: Pas du tout !! Quand j’ai commencé, j’étais en couple, tu sais, celui pour qui j’ai fait un calendrier coquin. Quand tu commences dans le porno en couple, c’est censé se passer bien car, il accepte la chose. C’est après que c’est plus compliqué, j’ai mis fin à la relation un an avant d’arrêter et mes quelques rencontres avaient du mal à assumer.

J’ai passé de très bons moments mais dès que le mec doit en parler à ses amis, sa famille, c’est beaucoup plus complexe. Je ne peux pas leur en vouloir, je comprends très bien !! Mais j’ai rencontré quelqu’un avec qui tout se passe très bien, il connaît mon passé, sa famille aussi, il n’y a pas de soucis avec ça. Il n’a jamais vu un de mes films ni même une de mes scènes, il n’en a pas envie et ça me convient très bien. J’assume totalement mon passé mais c’est bien d’avoir une part de mystère.

Certaines amies me demandaient pourquoi je ne mentais pas, pour simplifier les choses. Cela ne m’a jamais intéressé, je suis quelqu’un d’honnête de nature et je ne voulais pas m’embourber dans des mensonges qui font qu’une relation, avant même de commencer, parte sur de mauvaises bases.

Pour ce qui est de ma famille, l’idée a été acceptée. Ma mère n’a pas sauté au plafond, tu imagines bien, mais elle a estimé que ce n’était pas un motif valable pour se fâcher avec sa fille. Mes frères eux m’ont dit à juste titre « tu fais ce que tu veux de ton cul ! »

Un conseil ?

Lilou

Lilou: Que conseillerais-tu aux personnes qui veulent se lancer ?

Angell Summers

Angell Summers: Bizarrement de ne pas le faire ! Surprenant pour une ex-actrice ?! En fait, il faut bien réfléchir, beaucoup réfléchir et encore réfléchir. Faire une scène peut-être « simple » mais on ne parle pas assez de tout « l’autour porno », tu deviens exposée et pour ton cul. Il faut avoir les épaules pour l’assumer auprès de ta famille, tes amis et aussi de ton avenir.

L’arrêt de ta carrière

Lilou

Lilou: Pourquoi avoir arrêté ?

Angell Summers

Angell Summers: J’en avais fait le tour. Un ami réalisateur m’a demandé pourquoi maintenant car c’était le meilleur moment de ma vie d’actrice, je commençais à être connue et reconnue.En fait, je commençais à m’ennuyer. J’ai des copines qui ont trop attendu pour partir et notamment pour des raisons de fric, une fois qu’elles ont enfin quitté le milieu, elles étaient déçues.

Moi j’étais bien, je ne voulais pas partir dégoutée, j’ai bossé en France, aux USA, en Angleterre, j’ai eu un hot d’or, des couvertures de DVD… J’aurai pu attendre « the projet » mais, je voulais partir heureuse ! J’ai appelé John B. Root car j’ai commencé avec lui, je me suis dit « j’ai bien commencé autant bien finir », je voulais bosser avec lui, je savais qu’il allait me faire un super film. Un bon scénario avec une super ambiance, le rêve pour arrêter avec la tête pleine de bons souvenirs. Deux mois avant, j’avais bossé pour Ovidie, j’ai bien terminé, avec de beaux souvenirs, du bonheur et aucune amertume.

Angell Summers et NouvelObs

Lilou

Lilou : Tu écris aussi beaucoup pour le NouvelObs, comment ça à commencé ?

Angell Summers

Angell Summers: En fait, j’ai été contacté par le journal afin de répondre à une interview sur les raisons de stopper ma carrière. Agréablement surpris par mes réponses, on m’a proposé d’écrire un article sur un sujet, puis un autre, et encore un autre. Quand c’est devenu régulier, on s’est entendu sur une rémunération. Maintenant je rédige régulièrement pour eux, c’est un complément de salaire et c’est quelque chose que j’aime beaucoup.

L’après porno

Lilou

Lilou: Parle nous de ton « après porno » ?

Angell Summers

Angell Summers : J’ai créé il y a quelque temps, une boîte de coaching pour personne seule ou en couple. En fait, j’avais déjà fait des choses similaires et j’avais adoré !! J’ai participé à des émissions sexo chez FunRadio et Skyrock, j’ai beaucoup aimé aider les gens mais ce format ne m’attirait pas trop, pour animer ce genre d’émissions il y a trop d’humour qui peut être parfois déplacé.

Une autre expérience du genre m’a inspiré, c’est « le courrier des lecteurs » pour le site Gentleman Moderne, d’ailleurs, j’écris toujours pour eux, une fois par mois mon article et mes réponses sont publiées. Même si j’ai ma boîte, je n’ai pas du tout envie d’arrêter d’écrire pour eux, j’adore ça !! Donc, en réfléchissant sur ce segment, je me suis rendu compte que je pouvais apporter quelque chose d’intéressant.

J’ai créé ma société et j’aime beaucoup mon travail, certains me trouvent plus légitime pour donner des conseils. Certains n’osent pas aller voir un médecin ou un sexologue, c’est trop « médical » et pas assez personnel pour les situations, par exemple je donne beaucoup de conseils sur des petites choses à faire.

Je pense reprendre des études mais je n’utiliserai pas la mention sexologue, j’ai hésité à garder mon nom de scène mais je l’assume totalement. Pour te dire la vérité, ce nom à des avantages et des inconvénients, je bosse deux fois plus qu’avant (et gagne beaucoup moins!), je dois faire mes preuves, en tant qu’ex-actrice porno, je dois prouver plus que les autres que je suis capable. Souvent les gens sont étonnés quand ils voient mon site « c’est vachement pro », ben oui, je ne suis pas conne (rires).

Le porno gratuit

Lilou

Lilou: Que penses-tu des plateformes gratuites de tubes ou se mêlent extraits et films amateurs ?

Angell Summers

Angell Summers: Question délicate ! Je dirai que l’émergence de ce genre de site est logique. À force de dire que le porno c’est super-simple, des filles ont commencé à se montrer pour quelques euros. C’est un peu le mauvais travers du milieu, attiré par de l’argent facile et une vidéo simple à faire dans sa chambre, certaines s’engouffrent dans la brèche mais malheureusement, elles sont seules et personnes pour leur expliquer tout ce qu’il y a autour et surtout l’exposition.

Tout le monde se met à faire du porno ou plutôt se filme en train de baiser et cela tue le porno. Autre point, ceci est dû aussi au prix des abonnements sur le net, certains sont excessifs et proposent souvent la même chose. Les gens veulent varier les plaisirs et surtout sans trop payer. Le travers de cette tendance est la fin des vrais films X. Des anonymes se proposent de faire ça pour rien ou quasi-rien, les budgets diminuent, les films sont de moins bonne qualité… C’est le serpent qui se mort la queue !

La question bonus ?

Lilou

Lilou: Est-ce qu’il y a une question que tu aurais aimé que je te pose ? Si oui peux-tu y répondre ?

Angell Summers

Angell Summers: Pas de questions mais je voudrais parler de la protection. C’est très important, et je conseille à toutes les femmes qui se lancent de ne jamais accepter un tournage sur lequel on n’impose pas la présentation de tests valident. Et j’aimerais aussi rappeler que même si la science fait des avancées, le VIH est toujours là et que c’est mortel ! Il ne faut pas non plus oublier les autres maladies, je pense notamment au chlamydia qui peut rendre des femmes stériles s’il n’est pas traité. Donc à tous, toutes, acteurs ou non, protégez-vous !

De mon côté, j’ai adoré cet échange, j’ai passé un excellent moment avec Angell et j’en profite encore une fois pour la remercier ! J’espère que vous avez aimé cette interview au moins autant que moi ! Vous pouvez également faire un tour sur le site Intimate Coaching de Angell Summers.

Interview de Angell Summers : Coach Intime
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